Pff, je n’y arriverais jamais. Y’a trop de choses à faire. Je ne sais pas par où commencer. Je suis nul. Ça vous est déjà arrivé de vous dire ça ? D’avoir envie d’étrangler le Jiminy Cricket qui vous susurre à l’oreille des phrases bloquantes, limitantes ou pessimistes ? Ou les trois à la fois ?
Dans tous les projets de webmaster que j’ai eu à mener, sur le web mais aussi dans la vie en général, j’ai parfois eu du mal à avancer.
- C’était difficile, ou me demandait de produire des efforts titanesques.
- Le projet me semblait pharaonique pour l’imaginer s’achever un jour.
- Je ne hiérarchisais pas convenablement les tâches pour aller à l’essentiel.
Face à cette immensité je me retrouvais dans un état de stress. J’ai dû le combattre. En utilisant des outils et expériences des autres. En lisant des livres inspirants.
Mes habitudes de webmaster zen
Aujourd’hui j’ai réussi à m’entourer de principes devenus des habitudes de pensée, me donnant une force indestructible. Je ne vous garantis pas qu’ils auront le même effet sur vous qu’ils ont eu sur moi, mais laissez-moi vous raconter ce qui a construit ma zénitude depuis des années.
Décomposer, trouver l’essentiel et observer
Je vais donc vous parler d’une première habitude qui me permet de tout découper en morceaux beaucoup plus faciles à manger/transporter/réaliser. Ensuite je vous raconterais une histoire qui vous aidera à vous concentrer sur l’essentiel. Et en s’entraînant à le faire, à avoir tout le temps à l’esprit ce qui compte vraiment pour vous. Et en faire votre moteur. Enfin, je vous présenterais un ouvrage qui peut vous aider à apprendre à vous regarder d’en haut, à vous auto évaluer et vous corriger, comme si vous étiez Ant-Man et embarquiez dans un drone pour prendre un meilleur point de vue sur ce que vous pensez.
1/ La technique du Lego
Pour construire le vaisseau Millenium de Star Wars, il faut respecter des étapes séquencées. Il ne va pas se monter tout seul d’un claquement de doigts. On met une pièce après l’autre, et c’est l’accumulation de ces pièces qui formera un tout.
Avec un puzzle ça marche aussi
On commence par localiser les angles, les pièces qui ont un côté droit pour les bords, les pièces colorées, les pièces unies, les pièces chargées en fonction du motif à réaliser. On ne peut pas commencer au centre et finir par les bords.
Construire un projet comme une maison
Pour construire une maison, on commence toujours par dessiner les plans. Creuser et bâtir les fondations. Couler la dalle du plancher. Monter les murs, parpaing après parpaing. Dresser la charpente. Réaliser la couverture en posant les tuiles une à une. Poser portes et fenêtres. Puis s’occuper de l’intérieur : l’eau, l’électricité, le gaz, le chauffage. Et terminer par le mobilier et la décoration. Si vous ne respectez pas cet ordre précis, vous ne pourrez pas y arriver. Et c’est en respectant chacune de ces étapes, qu’en s’additionnant elles forment un tout qui devient habitable.
Pour monter une échelle, vous le faîtes marche après marche, de la basse vers la haute, et c’est la répétition de cette séquence qui vous fait parvenir au sommet.
Pour déplacer un mètre cube de sable, vous vous y attelez avec une pelle et une brouette, vous ne pouvez pas le déplacer d’un coup.
Si vous deviez manger un bœuf d’une tonne vous ne pourriez pas le faire en une bouchée. Alors vous le coupez en morceaux et le mangez par pièce de 100 grammes.
Ce que cette comparaison m’a appris
Lorsque je dois mener un projet, j’y vais donc par étapes. Chacune des étapes constitue une marche de l’escalier que j’ai à gravir. Et ce n’est qu’en gravissant l’ensemble des marches que je parviens au sommet. Ce qui me rend zen par rapport au fait de vouloir y arriver tout de suite maintenant, c’est de me dire qu’en faisant une chose par jour, une tâche à la fois, je contribue inévitablement à la construction de l’édifice. Un step après l’autre. Et que même si ce que je fais n’est pas immédiatement visible, il fait partie d’un tout. Et que cet ensemble n’existera pas sans que j’aie réalisé ce que je suis en train de faire.
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2/ La hiérarchie des gros cailloux
Il y a plus de vingt ans que je pense quasi quotidiennement à cette métaphore. L’histoire des gros cailloux. J’ai écrit un article détaillé sur le sujet des gros cailloux mais aujourd’hui je vous présente une variante plus ludique avec des balles de golf.
Ecoutez plutôt.
Un professeur remplit un bocal avec des balles de golf et demande à ses élèves si le bocal est plein. Ils répondent « Oui ! » à l’unanimité. Il sort alors un sac de petites billes et les verse dans le bocal. Les billes s’infiltrent entre les balles. Il demande à ses élèves si le bocal est plein. Ils répondent encore « Oui ! » à l’unanimité. Il sort alors un sac de petites perles et les verse dans le bocal. Les perles s’infiltrent entre les billes. Il demande à ses élèves si le bocal est plein. Ils répondent une nouvelle fois « Oui ! » à l’unanimité. Il sort alors un récipient plein d’eau et la verse dans le bocal. L’eau s’infiltre entre les perles et comble l’espace restant. Il demande à ses élèves si le bocal est plein. Ils répondent toujours « Oui ! » à l’unanimité.
La leçon à en tirer c’est que si on ne respecte pas l’ordre dans lequel sont versées les balles, les billes et les perles, on ne peut pas remplir le bocal avec autant de choses. Si vous mettez les perles en premier (ou les billes), vous ne pourrez pas mettre toutes les balles de golf.
La métaphore des balles de golf
Les balles de golf représentent les choses les plus importantes de votre vie. Et le bocal c’est votre vie elle-même. La morale de l’histoire c’est que si vous remplissez votre vie avec des futilités (l’eau, les perles, les billes) vous ne pourrez pas y placer les choses essentielles (les balles de golf). Concentrez-vous pour placer l’essentiel en premier dans votre vie. Comblez-la ensuite avec les futilités.
Dans mon article sur les gros cailloux, j’ai publié une vidéo où l’enseignant remplace l’eau par de la bière et la morale devient : si tu joues aux billes et aux perles tu n’auras pas le temps de jouer au golf, mais quel que soit l’ordre dans lequel tu places les choses, il y aura toujours de la place pour partager une bière avec un ami 😉 Le fait d’avoir conscience que vous donnez la première place à ce qui compte vraiment pour vous, vous fera avancer habité par une sérénité visible depuis l’extérieur.
3/ L’amour de ce qui existe vraiment, et uniquement cela
Pour cette dernière astuce, je vais faire référence à un livre auquel je m’accroche à chaque fois que je rencontre une difficulté. Il s’agit d’« Aimer ce qui est » de Byron Katie.
Le « Travail » de Byron Katie
Byron a élaboré une technique imparable pour se débarrasser de la petite voix qui vous fait psychoter dans des circonstances que vous ne maîtrisez pas. De remettre en question vos croyances. Ce que vous tenez pour vrai à un instant donné.
Au lieu d’échafauder des scénarios ne correspondant en rien à la réalité et générant du stress, elle vous propose d’organiser votre réflexion autour de quatre questions :
- Est ce que c’est vrai ? Cette situation, ce qui se passe, ce à quoi vous pensez correspond-il à la réalité, la vraie, pas celle que vous imaginez ?
- Êtes-vous absolument sûr, certain à 100%, que c’est bien vrai ? S’il y a le moindre doute, vous ne pouvez pas être sûr à 100%. S’il y a une alternative, c’est que ce que vous pensez n’est pas certain.
- Dans quel état vous trouvez-vous lorsque vous pensez que c’est vrai ? Ceci vous permet de vous regarder d’en haut et de vous faire prendre conscience du stress que vous ressentez à cause de ce que vous pensez.
- Dans quel état seriez-vous si vous ne pensiez pas ce que vous pensez ? Ceci vous permet de vous projeter dans une situation moins stressante, lorsque vous vous débarrassez des pensées stressantes.
Ce que Byron Katie nous enseigne
Une fois que vous vous serez posé ces quatre questions, vous aurez une vision beaucoup plus réelle de ce que vous pensez. Vous serez détaché de ce qui vous stresse car vous l’aurez entrevu sous un point de vue alternatif, détaché de vous-même.
Exemples concrets pour n’aimer que ce qui existe vraiment
Voici plusieurs exemples de situation dans laquelle vous pouvez vous poser ces questions.
Vous envoyez votre CV, personne ne vous répond
Imaginez, vous envoyez un CV et au bout d’une semaine, silence radio, pas de réponse. Le temps passe. Deux semaines. Puis trois. Au fil des jours, votre stress grandit. Vous vous dîtes que vous êtes nul et que l’entreprise ne vous veut pas.
- Êtes-vous sûr qu’elle ne vous veuille pas ? Vous le croyez.
- 100% certain ? Non.
- Dans quel état êtes-vous lorsque vous pensez ça ? Vous ruminez et projetez.
- Dans quel état seriez-vous si vous ne pensiez pas ça ? Vous seriez zen.
CQFD 😉
Il peut y avoir un tas de raisons valables pour cette absence de réponse : le nombre de candidatures est important et prend du temps à traiter, ils réfléchissent à vous convoquer à un entretien, la date butoir d’envoi des CV n’est pas encore atteinte, le recruteur est malade, en déplacement, ils attendent la validation du directeur, ils ont décalé le recrutement (si si, ça m’est arrivé), etc.
Vous envoyez un devis, personne ne vous répond
Seconde situation : un de vos clients ne répond pas suite à l’envoi de votre proposition. Vous pensez qu’elle n’a pas retenu son attention. Cela vous stresse.
- Êtes-vous sûr qu’il ne soit pas intéressé ? Vous le croyez.
- 100% certain ? Non.
- Dans quel état êtes-vous lorsque vous pensez ça ? Vous ruminez et projetez.
- Dans quel état seriez-vous si vous ne pensiez pas ça ? Vous seriez zen.
CQFD2 😉
En fait votre client est très occupé et n’a pas eu le temps d’y réfléchir, il est malade depuis une semaine, cloué au lit avec la grippe, en déplacement à l’étranger, il est en train de rassembler les fonds pour travailler avec vous et attend d’y être parvenu avant de vous en parler, il attend la signature d’un contrat important pour se lancer avec vous, etc. Allez, un mail, un coup de téléphone et bye bye le stress !
Vous envoyez un SMS… Aux oubliettes !
Quelle jolie fille ! Mais elle ne répond pas à votre SMS… Vous pensez : je ne lui plais pas, elle ne veut pas me voir, elle a déjà un mec, une copine, etc. Sa réalité : elle se trouve dans un endroit où ça ne capte pas, elle n’ose pas vous répondre mais en crève d’envie, elle ne sait pas quoi répondre et y réfléchit, elle montre votre message à sa meilleure amie et se concerte avec elle pour savoir comment répondre, la batterie de son portable est HS, elle a fait tomber son portable dans le port et elle n’a même pas reçu votre SMS (histoire vécue !), etc.
Pour conclure ?
J’ai partagé avec vous ces trois habitudes qui me rendent plus zen dans mon quotidien de webmaster : tout découper en morceau pour que ce soit plus facile à réaliser, ensuite découvrir votre essentiel et se concentrer dessus, comme une bernique accrochée à un rocher, et enfin remettre en question ce que vous croyez dans un contexte particulier. Si vous avez des situations stressantes face auxquelles vous avez appliqué une de ces habitudes et que cela vous a rendu zen, ça m’intéresse de les connaître et vous pouvez la partager en commentaire ci-dessous.
Photo © Sage Friedman | Unsplash, LEGO, Katie Byron | CC BY 3.0 Wikipedia
Xavier Derégel | Webmaster éditorial certifié - Consultant web - Expert SEO
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j’ai adoré l’article spécialement le titre qui ma directement attiré :p
Merci 😉